Gaz ou mazout : quel combustible choisir ?
Chaudière au gaz ou au mazout ?
Il existe de nombreux systèmes de chauffage dans le commerce. Vous hésitez entre une chaudière à gaz ou au mazout ? Il n’est pas toujours facile de se décider tant ils se valent sur de nombreux points et notamment en matière d’efficacité.
Cet article établit pour vous un petit comparatif des avantages et des inconvénients de ces deux options.
Composition et rendement
Avant de commencer, il est intéressant de noter qu’il existe différents types de gaz : le propane, le butane et le naturel.
Les deux premiers disposent d’un pouvoir calorifique plus important et peuvent se stocker. Cependant, comme ils sont plus chers et moins répandus, seul le dernier nous intéressera dans cette analyse.
Le gaz naturel, ou méthane, est un mélange d’hydrocarbures extrait par forage. Le mazout, ou fioul domestique (FOD), provient quant à lui du raffinage de pétrole brut. Ils se valent tous deux sensiblement en matière de rendement : le premier dégage environ 10 kilowattheure par mètre cube et le second 9,96 kW-h par litre.
Prix des matières premières et des installations
Ces deux combustibles, étant des énergies fossiles, sont liés au cours du pétrole. Les fournisseurs de gaz disposent d’une certaine liberté dans la fixation de leurs prix, ce qui peut engendrer une baisse du tarif.
Cependant, la concurrence existante entre les livreurs de fioul entraîne aussi une décroissance. La principale différence réside dans le fait que si le montant du baril augmente ou diminue, l’impact se fait directement ressentir sur le FOD tandis que celui du méthane restera stable pendant environ 6 mois avant d’être réévalué.
L’avantage peut alors tourner en faveur des utilisateurs de mazout. Si votre facture de gaz arrive chaque mois après un relevé du compteur, le combustible liquide se stocke et, même si vous devez souvent tout payer en une fois, vous pouvez décider de l’acheter lorsque le cours est au plus bas.
Quant aux infrastructures nécessaires, la balance penche en faveur du méthane. Dans les deux cas, vous aurez besoin d’une chaudière, d’un brûleur, de tuyaux d’alimentation et d’un raccordement à la cheminée. Le coût de ces équipements ne varie pas énormément en fonction de la matière première utilisée, mais plutôt du type d’installations que vous placerez.
En effet, les systèmes à condensation sont bien plus efficaces, mais bien plus chers. Le mazout, lui, nécessite en plus une citerne à enterrer sous terre, qui vous demandera plus de place et des travaux d’aménagement supplémentaires.
Pollution atmosphérique
Comme cela a été évoqué, il s’agit de deux énergies fossiles, elles restent donc toutes deux polluantes. Longtemps, les dégâts environnementaux engendrés par les cuves enfouies dans le sol jouaient en leur défaveur, mais les nouveaux modèles pallient tout problème de fuite. Toutefois, le mazout a tendance à émettre 25% de CO2 en plus que le gaz. Sa combustion dégage aussi du SO2, des suies et des oxydes d’azote (NOx). Le méthane est donc assurément l’option la plus propre.
Approvisionnement en énergie
Puisque le mazout est transportable, il est disponible sur tout le territoire belge. Ce n’est pas le cas de du gaz, qui nécessite un raccordement au réseau de distribution dont certaines zones restent à couvrir.
Votre situation géographique jouera donc forcément sur votre choix.
Le point positif du méthane reste que, ne nécessitant pas de livraison, vous ne devez prendre aucune mesure de prévoyance. Pour le fioul, vous devrez surveiller le contenu de votre citerne et la faire remplir par un professionnel dans les temps afin de parer à un hiver trop précoce, par exemple.
Entretien et contrôle de vos installations
Si la citerne – dont la contenance maximale et les matériaux autorisés varient en fonction des régions – n’est en général pas contrôlée, la chaudière à mazout, elle, doit être révisée chaque année par un technicien agréé. Ce dernier la décrassera, vérifiera son rendement et la potentielle présence de particules polluantes.
L’inspection par un chauffagiste certifié de vos installations au méthane doit avoir lieu tous les 3 ans en Wallonie et à Bruxelles et tous les 2 ans en Flandre, car elles sont moins propices à l’encrassement. Cependant, il vous est obligatoire de disposer d’un appareil de détection de fuites de gaz. Celui-ci étant inodore et inflammable, il est impératif de vous protéger contre une éventuelle intoxication ou explosion.
Ces entretiens réguliers vous permettront de diminuer votre consommation et d’assurer la longévité de vos systèmes de chauffage.
Ces deux combustibles possèdent de multiples atouts, votre choix dépendra alors de l’importance que vous donnerez à chacun de ces critères.